La plupart des malades des yeux secs connaissent très bien l’impact de leur pathologie sur le port de lentilles de contact. Sécheresse oculaire et lentilles ne font pas vraiment bon ménage, c’est un euphémisme ! Nombre de malades finissent par jeter leurs lentilles, quant aux personnes « saines », il arrive qu’elles développent des rougeurs, des irritations des yeux et qu’elles ne supportent plus leurs lentilles. Mais pourquoi ces petits dispositifs optiques rendent-ils la vie si dure à nos mirettes ? La science vient de le découvrir…
Quand l’Université de Stanford se mêle des yeux secs
Un scientifique de l’Université de Stanford a peut-être découvert ce qui changera la vie de millions de personnes. Saad Bhamla, post-doctorant au sein du département de bio-ingénierie de la célèbre université, travaille sur des dispositifs dans des domaines allant de la biophysique à la santé.
Avec un CV long comme le bras et des diplômes à faire pâlir la plupart des passionnées de science, Saad Bhamla s’est attaqué au phénomène de la sécheresse oculaire. Il faut dire que l’intéressé est également porteur de lentilles et qu’il sait de quoi il parle !
Et si les lentilles de contact « brisaient » le film protecteur de l’oeil ?
Avec son collègue Gerald Fuller, le jeune homme a décidé de tester une théorie nouvelle : les lentilles mèneraient à la sécheresse oculaire parce qu’elle perturberaient le film de protection, la couche lipidique présente à la surface de l’œil, qui empêche les larmes de s’évaporer !
La théorie est intéressante et même logique. Un corps étranger posé à la surface de l’œil a forcément un impact sur ce microcosme. Mais la théorie de Bhamla était-elle pour autant la bonne ? L’expérimentation est venue à son secours et lui a apporté de nombreuses informations.
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Le meibum ne sert pas qu’à éviter l’évaporation des larmes
Première découverte : S’il est désormais reconnu que le meibum, cette couche huileuse à la surface de l’œil, sert à empêcher les larmes de s’évaporer, la petite équipe américaine a découvert que ça n’était pas tout. Le meibum a également un rôle de stabilisateur de cette « couverture » qui se forme sur la surface oculaire, grâce à une exceptionnelle viscoélasticité.
Jusque là, rapporte le scientifique, le rôle du meibum était mal compris pour une raison très simple : les expérimentations étaient conduites à température ambiante, or, le meibum ne joue son rôle qu’à une température plus élevée, celle du corps humain ! Là, il fond et peut exprimer son plein potentiel.
Les yeux secs et le sérum physiologique sont une autre solution, qui elle, a également du potentiel. Vous pouvez en savoir plus en découvrant notre article !
Des fabricants de lentilles heureux
Les conséquences de cette découverte sont énormes ! Les fabricants de lentilles de contact pourront désormais prendre en compte ces nouvelles révélations et fabriquer des lentilles lipophiles ou utiliser les matières capables de ne pas perturber la surface de l’œil, ni son film lipidique.
Peut-être pourra-t-on un jour porter des lentilles sans qu’elles ne provoquent de rougeurs ou d’irritations. Peut-être même que les fabricants pourront utiliser de nouvelles techniques ou de nouveaux matériaux, pour préserver la surface oculaire de ceux qui sont déjà malades, voire même améliorer leur état ? L’avenir nous le dira…
En cas de myopie et d’astigmatisme, il est important de savoir si vous pouvez porter des lentilles ou non.
Pour savoir les étapes à suivre afin d’en obtenir, vous pouvez suivre cette vidéo :